A : assurance, en montagne un accident ou un malaise peut vite avoir des conséquences sur le porte-monnaie. En Suisse les assurances remboursent le 80% du montant d’un secours. Les 20% restant sont pour votre poche à moins que vous ne possédiez une carte secours en montagne (Air Glacier ou Rega).
B : bivouac, choisir l’emplacement pour une nuit confortable. Il faut se soucier du vent (choisir un espace avec une barrière naturelle), du sens de l’écoulement de l’eau en cas de pluie, de crue de la rivière voisine.
C : cairn, ces monticules de pierres en ont sauvé plus d’un. Ces phares des montagnes sont disposés dans des terrains ou le sentier n’est pas aisé à lire. Ne les détruisez pas et consolidez les plus fragiles.
D : danger, c’est bien connu, le risque zéro n’existe pas. Mais quelques réflexes peuvent sauver une vie. Toujours faire un point météo. En montagne, souvent le danger vient du haut (autres randonneurs, animaux, terrain instable après de grosses pluies). Donc gardez l’œil..
E : équipement, choisir ses habits avec soins, et préférer le système de l’oignon, plusieurs couches. Gants et bonnet devraient toujours se trouver dans le sac.
F : feu, c’est parfois la galère de faire crépiter les flammes. Et quand le ventre gargouille…La cire des bougies coulée sur des branchettes ou du papier sont d’excellents combustibles. L’écorce de bouleau, même mouillé brûle très bien. Les résines du mélèze ou de l’épicéa s’enflamment pas toujours facilement, mais une fois que ça brûle, c’est top.
G : gérer, à chacun son rythme. Il est important de chauffer la carcasse avant d’accélérer le tempo. Et surtout garder la même cadence. Pour une rando sur plusieurs jours, se forcer à marcher plus lentement pour tenir plus longtemps. Le troisième jour est toujours le plus pénible alors favorisez une courte étape.
H : homéopathie est une aide douce et efficace. Le coca fait de véritable miracle en cas de problème respiratoire lié à l’altitude, mal de tête, épuisement… L’arnica est également efficace en cas de chute, de douleurs musculaires…La passiflora aide à s’endormir, surtout quand on a oublié les boules quies.
I : intuition, « c’est ta seule assurance vie et en plus elle ne coûte rien » dixit un grand alpiniste. La montagne ne fait pas de cadeau, il faut savoir renoncer quand on ne l’a sent pas.
J : jalonner, il existe plusieurs types de balisage. Le panneau jaune indique une petite randonnée accessible en famille. Les couleurs blanche et rouge annoncent une randonnée plus difficile pouvant comporter des passages avec des chaînes ou vertigineux. Bleu et blanc indiquent carrément des itinéraires alpins comportant entre autres des passages sur des glaciers.
K : kilomètre, pas toujours évident d’évaluer les distances sur une carte. Les plus trompeuses sont les itinéraires à flancs de coteaux qui entrent et sortent du relief alpin. On compte en général 4km à l’heure sur un terrain plat, 300 mètres de dénivelé à l’heure pour la montée et la moitié pour la descente.
L: lecture de groupe, pour celui qui « gère » la randonnée, savoir lire les participants est important. Repérer le plus faible, le valoriser. Prévenir ampoules, déshydratation, coup de pompe.
M: météo, paramètre indispensable avant de choisir sa rando. Internet, radio, fournissent de précieux renseignements. Sur le terrain certaines plantes informent avec précision un changement de temps. La pâquerette se ferme quelques heures avant la pluie. Si le pissenlit se ferme entre 8 et 15h il annonce des gouttes pour la nuit ou le lendemain. Les pives, avec un peu d’entraînement sont un excellent baromètre. Ouverte journée ensoleillé, moitié fermée temps variable, fermée hermétiquement sortez les parapluies. Enfin pour ceux qui possède un baromètre, quand il monte le montagnard descend.
N: nourriture, dans les hauteurs l’oxygène est plus rare, le coup de pompes plus fréquent. Fruits secs, barres de céréales, riches en énergies devraient se trouver à porter de main. La chaussure qui bute contre les cailloux est synonyme d’un coup de fatigue imminent. Important de prendre un bon petit déjeuner avec beaucoup de liquide. Pendant la journée c’est à chacun d’écouter son corps. Pour les randos en famille, faire un feu et griller la viande sur une pierre plate est toujours un succès, enrouler de la pâte à pain sur un bâton et confectionner son pain des trappeurs est un must.
O: orientation, même un terrain connu peu devenir un labyrinthe en cas de brouillard, chutes de neige… Les GPS sont l’instrument à avoir pour se repérer sur la carte, mais parfois les piles ne suivent pas et c’est la galère. Il faut donc savoir utiliser boussole et carte pour partir en toute sécurité. Prévoir des échappatoires ou des plans B. Perdu dans les hauteurs, ne persévérez pas, trouvez un abri avant la nuit pour un bivouac d’urgence. Les hélicos ne volent pas par brouillard et neige.
P: poids du sac, pour une rando sur plusieurs jours, la répartition des charges dans le sac est importante, sauf s’il y a un physio dans le groupe ! Le sac de couchage et les objets lourds dans la poche du bas au niveau des lombaires. Tente sur les cotés, à l’extérieur. Pharmacie, appareil photo, jumelles, dans la tête du sac. Bouteilles d’eau le plus accessible possible.
Q: qualification, partir avec un professionnel est un plus non négligeable tant au niveau de la sécurité que des connaissances qu’il transmet.
R: refuges, ces derniers sont une précieuse source de renseignements pour connaître les conditions sur place. En Suisse, la plupart des cabanes ne demandent pas d’avance lors d’une réservation. Il existe une race de randonneurs qui réservent dans plusieurs cabanes à la fois pour la même nuit et « oublient » d’annuler. Résultat on risque de devoir passer à la caisse.
S: sources, pour être potable l’eau doit se filtrer dans le sol pour être minéralisée. Ne remplis sa gourde que lorsque l’on voit le précieux liquide sortir de la montagne. Boire l’eau d’un glacier ou la neige n’est vraiment pas conseillé, problèmes gastrique à la clef !
T: traumatologie, règles de base, se mettre en sécurité (sur accident) , porter secours, évaluer la gravité, donner des informations précises sur le lieu (coordonnées, hélico peut poser ou c’est un treuillage, vent).
U: urgence, avant de partir dans les hauteurs, renseignez-vous du numéro de téléphone d’urgence. En cas de pépins, voir même de doutes sur un malaise, les personnes au bout du fil vous seront d’une aide précieuse.
V: vertige, ceux qui en souffrent ne peuvent pas grand-chose pour empêcher la panique de monter à bord. En cas de panique totale, une personne juste devant (pour l’empêcher de voir), et une qui rassure derrière. En cas extrême, il faut parfois y aller d’une bonne claque !.
W: wc, quelques mesures simples à appliquer, soulever un caillou, faire sa petite ou grosse affaire, brûler le papier, remettre le caillou.
X: Xérophile, qui peut vivre dans les lieux secs ex : plantes xérophiles.... Attendre d’avoir soif pour boire en rando c’est trop tard
Y: yoyo, rien de pire pour celui qui traîne la patte de voir le reste du groupe filer devant, garder le groupe ensemble.
Z: zoologie, être dans la nature, c’est souvent avoir le privilège d’observer la faune. Une activité qui demande respect et discrétion.