Samedi matin, sur les hauts de Montreux, 7 participants viennent se confronter à nouveau au vide. L'ambiance est plus détendue que pendant les stages ou personne ne se connaît et ne sait pas vraiment à quoi s'attendre. Pendant la montée, une exclamation un peu crispée, "elle me paraît plus raide que d'habitude cette Dent de Jaman". Tous savent qu'ils vont, pendant 2 jours, s'exposer à ce néant qui leur fait tant peur.
Après un café tour de table, départ pour ce petit sommet des Préalpes. Le terrain est gras et glissant et au premier passage technique, tous s'agrippent à la chaîne, créant un déséquilibre du poids du corps et par la un manque de stabilité sous les chaussures. Le temps est gris et "le brouillard ça remplit le vide". Le ciel se dégage, l'occasion de passer et repasser à coté du chemin, plus proche du vide... L'exposition est l'une des clefs du travail, les acrophobes fuient, alors qu'il faut prendre le temps et rester jusqu'à que la tension diminue, respirer. Dernière montée à la Dent, les roches offrent de belles marches d'escalier, un bon apprentissage pour poser ses appuis correctement. Certains participants se demandent déjà comment ils vont faire pour redescendre, vive la projection. Au sommet divers excercices et une descente qui ne posera aucun problème. Retour au col de Jaman et petite théorie sur la cohérence cardiaque et l'ancrage avant de se faire chouchouter pas Frédéric et Pascale les tenanciers du Manoïre. Dimanche départ pour les Rochers de Naye. Le sentier prévu est fermé, des avalanches ont arraché des passerelles. Mais nous ont trouve toujours de quoi s'amuser. Un névé bien pentu, un terrain de jeu bienvenu! Sur les falaises, l'atmosphère est tendue, normal car il y a beaucoup de dépenses d'énergie. "J'ai des godasses spychorigide comme moi". Mais tous ont progressé pendant ces deux jours. "je suis entrain d'expérimenter un sentiment de fierté" conclu une participante.
En équilibre au bord du gaz
S'exposer, avec le lac Léman en arrière fond
Un pylone pour terminer en beauté